Etre addict ou ne pas être addict…

Etre addict serait-ce finalement un processus naturel résultant de la structure de notre cerveau ? L’être humain est-il particulièrement exposé à la dépendance ?

Ce qui est certain c’est que la propension naturelle de l’être humain est de rechercher à être heureux. Or, l’activité ou la substance vont en premier lieu générer du plaisir justement.

Comment ? En interférant avec les neurotransmetteurs et leurs récepteurs. Les transmissions synaptiques sont modifiées dans les aires cérébrales. Notre cerveau voit ses réponses électrochimiques devenir différentes : il va y avoir production de sérotonine, de dopamine et d’endorphines. Mais la stimulation répétée de la production de ces molécules conduit à la mise en place d’une association consommation/plaisir alors qu’en même temps la production « naturelle » des endorphines va être réduite puisque compensée par la production liée à la consommation. Petit à petit, l’accroissement de la consommation va créer une accoutumance qui va elle-même induire un nouvel accroissement de la concurrence et augmenter l’état de manque si la consommation cesse.

Le cerveau voit ses réseaux complètement perturbés : le besoin de plaisir devient permanent et s’accompagne d’états émotionnels négatifs (angoisse, irritabilité) associés à des manifestations physiologiques désagréables liées au sevrage. Désormais, ce n’est plus le plaisir qui est recherché mais seulement encore le soulagement. Or, comme la réorganisation des neurones en réponse à l’intégration d’informations nouvelles (la « plasticité synaptique ») est elle-aussi perturbée, le souvenir de l’expérience de la substance ou du comportement est modifié de manière à favoriser le désir de recommencer l’expérience. Ceci va être renforcé par l’association de stimuli extérieurs (fin de la journée/ petit whiskey, café/ cigarette) qui, pour le cerveau, vont même se confondre avec la consommation en elle-même et conduire le cerveau, dans sa confusion, à produire de la dopamine avant que la consommation ait eu lieu et la rendre encore plus désirable.

Donc, quand une dépendance s’installe, elle s’accompagne de trois mécanismes du comportement :

  • La recherche du plaisir
  • Le besoin du soulagement
  • La perte du contrôle de la consommation

Une thérapie pour lutter contre l’addiction devra donc modifier ces mécaniques comportementales afin de défaire l’association entre le plaisir, le soulagement et la consommation. Les outils sont multiples et interviennent sur le corps autant que sur la psychologie : médicaments placébo, modification de l’environnement, aide chimique, revalorisation. Mais il est un prérequis indispensable, sans lequel rien n’est possible : c’est la motivation personnelle. Oui, celle-ci ne suffit pas toujours en elle-même ni n’évite les rechutes, mais elle est seule garante de la possibilité du succès. L’être humain a en lui-même les ressources pour vaincre l’addiction, par exemple dans son cerveau.

Pour plus de renseignements sur les addictions et leur traitement par exemple par la PNL ou l’hypnose, rendez-vous à mon cabinet de thérapie proche de Fontainebleau ou bien sur la page contact.